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Flash back 2017

Les 8 et 9 septembre 2017 s’est tenue la 1ère Université des déserts médicaux et numériques. L’événement a rassemblé plus de 150 personnes et a permis de :

  • Faire entendre la voix de professionnels de santé exerçant dans les « territoires » et qui n’avaient pas l’habitude de parler, ni d’être entendus.
  • Relever les besoins des collectivités locales et des établissements de santé en matière d’aide, assistance et conseil.
  • Remarquer que la diffusion de l’information (la formation continue des professionnels de santé, les forums des associations de patients) était impactée par le mauvais maillage du numérique.
  • Alerter sur la dégradation des communications (Antares, etc.) pour les secours.
  • Lancer la première saisine d’une pétition citoyenne par le Conseil économique social et environnemental, 3e institution de la Ve République, qui a rendu un avis sur les déserts médicaux en décembre 2017 remis à Madame Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.
  • Être reçu au ministère des Solidarités et de la santé sur les enjeux de la diffusion de l’information publique de santé à l’ensemble des Français (SPIS).
  • Être auditionné et consulté sur les conclusions des premières journées dans de multiples enceintes.
  • Être très présent dans les médias sur la double peine et la réalité d’une fracture médicale & numérique.
  • Être auditionné par la mission ministérielle sur la 5G pour connaître les besoins en matière de réseau pour la santé connectée.

Tout cela n’aurait pas été possible ces deux journées riches en échanges en en dialogue qui se sont tenues à Auzon.

La télémédecine comme réponse aux déserts médicaux ?

Au cours de ces deux journées de plénières et de témoignages où les avis et opinions d’acteurs de la santé, d’institutionnels ou encore d’industriels se sont confrontés, un constat a été clairement réalisé : pour pallier le manque de professionnels de santé, notamment certaines spécialités (gynécologie, cardiologie, dermatologie…) dans les régions les plus désertées par ces derniers, il est nécessaire d’y développer davantage la e-santé et plus particulièrement, la télémédecine. « Cette solution n’est pas tant de remédier aux déserts médicaux mais surtout de permettre un accès aux soins et un suivi plus régulier et personnalisé des patients », explique Guillaume de Durat, Président de l’association Université des déserts médicaux et numériques, avant d’ajouter « nous avons eu des témoignages très intéressants de médecins. Par exemple, le Dr Emmanuel Mahé, dermatologue, a mis en place une plateforme de télé-expertise auprès de centres pénitentiaires d’Île-de-France, sur laquelle des photos avec le dossier du patient sont transmises. Le médecin répond en donnant ses conseils et son expertise. C’est un dispositif vraiment innovant qui ne nécessite pas de déplacement du patient ou de présence de plusieurs professionnels de la santé ».

Bien que la télémédecine puisse être l’une des solutions pour répondre au problème des déserts médicaux, certains médecins, lors de cette Université d’été, se sont montrés moins enjoués et ont fait part de leur scepticisme sur ce sujet. En effet, dans les régions touchées par le manque de professionnels de santé, certains médecins voient leur patientèle surchargée et n’ont pas le temps de répondre aux centaines de mails en attente des patients qui envoient leurs données de santé. La télémédecine, et même le simple téléconseil, sont alors vus comme une activité supplémentaire.

Un besoin urgent de couvrir les régions rurales par le très haut débit

Prendre rendez-vous avec son médecin ? Appeler les pompiers pour une urgence ? Utiliser des applications mobiles de santé ou des objets connectés de santé ? Se faire hospitaliser à domicile ? Ces services peuvent paraitre simples à réaliser ou utiliser mais sont tout de suite plus compliqués lorsqu’il n’y a pas de réseau et pas d’accès à internet. Et c’est le cas pour encore un grand nombre de régions en France, touchées par la fracture numérique. Alors que le Plan Très Haut Débit lancé en 2013 vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2020, le manque de couverture numérique actuelle dans certaines régions est un réel frein pour le développement de la e-santé et impacte aussi bien les professionnels de santé que les patients.

En attendant d’avoir la 4G sur tout le territoire, des opérateurs, plus petits, tentent de trouver des solutions. À l’occasion de l’Université des déserts médicaux et numériques, Pascal Caumont, vice-président de la FI-RIP (Réseaux d’initiative publique), est intervenu sur le fait que ces réseaux étaient mal connus des élus locaux et que ces derniers étaient craintifs quant à leur utilisation ou encore leur financement. L’idée est pourtant de mieux communiquer sur ces réseaux publics et de réfléchir à comment une antenne peut desservir les abonnés de plusieurs opérateurs.

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